La Banque mondiale va octroyer un milliard de dollars de financements à la Côte d’Ivoire pour son développement, notamment pour l’agriculture, a annoncé jeudi son vice-président pour l’Afrique Makhtar Diop.
La Banque mondiale va notamment consacrer 300 millions de dollars pour appuyer des projets de transformation du cacao et 200 millions de dollars pour la transformation de l’anacarde (ou noix de cajou), deux produits dont la Côte d’Ivoire est le premier producteur mondial.
La Côte d’Ivoire exporte la majeure partie de ces productions brutes. L’objectif est d’en accroître la valeur ajoutée en les transformant avant exportation.
Les financements seront alloués au premier semestre 2018, a précisé M. Diop, au sortir d’un entretien avec le président ivoirien Alassane Ouattara. Il s’agit techniquement de prêts, mais à des conditions (taux, délais de remboursement) très avantageuses.
Diop a salué, dans un entretien avec l’AFP, la forte croissance économique retrouvée de la Côte d’Ivoire, la première économie francophone d’Afrique de l’Ouest, et les progrès accomplis depuis la fin de la longue crise politico-militaire (2002-2011) qui a fait stagner ce pays.
Il a cependant souligné que les autorités devaient « faire plus pour l’emploi des jeunes et l’inclusion sociale », c’est-à-dire une meilleure répartition des revenus de la croissance.
Le responsable a estimé qu’il fallait davantage investir dans « les services de base » pour la population (éducation , santé, eau potable), notamment dans les zones rurales, pour « diminuer la pauvreté et les inégalités ».
Diop également appelé les autorités ivoiriennes à poursuivre leurs efforts pour réduire la bureaucratie et la corruption.
La Banque mondiale avait rendu public en février un rapport plutôt sévère sur l’économie ivoirienne, mettant en exergue le taux de pauvreté élevé (45% de la population) et les retards importants en termes de technologie et de productivité.
Concernant l’objectif du gouvernement de faire de la Côte d’Ivoire un « pays émergent » en 2020, Maktar Diop a jugé qu’il s’agissait plus d’une « direction » à prendre que d’un calendrier précis.
AFP
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