Validation de la candidature d’Adama Ouattara en Côte-d’Ivoire: Quand le Conseil Constitutionnel se fait hara-kiri

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Par Connectionivoirienne

Après avoir invalidé la candidature d’Adama Ouattara à l’élection présidentielle d’octobre 2015, le conseil constitutionnel vient de se dédire en validant sa candidature pour les législatives dans la circonscription électorale de Port-Bouet. En septembre 2015, sa candidature à la présidentielle a été invalidée au motif qu’il est de mauvaise moralité. Le Conseil constitutionnel lui déniant son statut de gendarme à la retraite. En décembre 2016, un an après le verdict prononcé par le magistrat hors hiérarchie Koné Mamadou, avec les mêmes conditions d’éligibilité qu’en 2015, voici validée la candidature de l’homme à «la moralité douteuse ». Quelles actions Adama Ouattara a-t-il posé dans ce laps de temps, qui lui ont valu l’estime du juge de l’élection ? Bien malin qui répondra à cette énigme.

Candidat aux élections législatives de 2011 pour le compte de son parti politique le MIRE (Mouvement Ivoirien pour le Renouveau et l’Espoir) le dossier d’Adama Ouattara avait été accepté et validé par le conseil constitutionnel. En 2015, il devient inéligible, puis éligible en 2016. Au constat, une appréciation à géométrie variable. Un candidat éligible les jours pairs et inéligible les jours impairs.

L’intéressé lui-même avait dénoncé son éviction en 2015 dans plusieurs interviews. Pour lui, le prétexte de la mauvaise moralité était fallacieux. Il préférait parler d’un délit de patronyme à l’époque. S’il a été écarté de la présidentielle, arguait-il, c’est parce qu’il portait un patronyme « Ouattara » qui pouvait semer la confusion chez des électeurs et compliquer les choses pour le candidat du Rhdp, Alassane Ouattara.

Se pose dès lors le problème de la crédibilité de nos institutions qui démontrent chaque jour leur parti pris flagrant dans les processus électoraux. Or l’article 2 de la constitution Ouattara dispose que «tous les êtres humains naissent libres et égaux devant la loi. Ils jouissent des droits inaliénables que sont le droit à la vie, à la liberté, à l’épanouissement de leur personnalité et au respect de leur dignité… »

SD et AD

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