Les familles de Thomas Sankara et de ses 12 compagnons ont été reçues ce mardi 13 octobre 2015 au tribunal militaire. Il a été porté à leur connaissance, les résultats de l’expertise sur les restes des leurs, tombés le 15 octobre 1987. Ce sont deux rapports qui ont été remis.
Depuis 9 heures, début de la rencontre, c’est après 13 heures que les familles ont quitté la salle d’audience. Me Bénéwendé Sankara, l’un des avocats de la famille Sankara s’est exprimé à sa sortie. En faisant le point, il nous informe que ce sont deux rapports qui été présentés aux familles : le rapport d’autopsie et le rapport d’expertise balistique.
« Ce qui a manqué parmi les rapports, relativise Me Sankara, c’est celui portant test ADN pour la simple raison, explique-t-il, que les résultats ne sont pas encore prêts ».
Confirmation que les restes sont celles de Thomas Sankara ?
« Il y a beaucoup d’éléments qui concluent à pouvoir dire que c’est cela mais, il faut encore attendre les résultats des tests ADN pour certifier », a indiqué l’avocat de la famille. Mais en ce qui concerne les éléments des autres rapports, poursuit Me Sankara, « il a été conclu que les assassinats perpétrés le 15 octobre 1987 sont d’origine criminelle.
Les balistiques ont prouvé qu’il s’agissait principalement d’armes à feu puisqu’on a trouvé des projectiles qui ont prouvé que c’était des balles qui ont été tirées. Celles-ci ont fait des orifices sur les restes du corps ».
Avec le rapport balistique, les types d’armes identifiés sont les G3, les Kalachnikovs et des pistolets automatiques.
Quelle suite pour la procédure ?
« Nous avons (15) jours pour faire nos observations et si on veut également des contre-expertises, nous en avons la possibilité », a rétorqué Me Sankara.
Par ailleurs, l’avocat de la famille a informé que dans la salle d’audience, il y avait les inculpés avec leurs avocats. Chaque parti est venu prendre connaissance du contenu du dossier et « nous pensons, dit-il, qu’après le rapport sur les tests ADN, le juge d’instruction va certainement continuer les convocations et peut être des inculpations ».
Quid du cas Diendéré ?
« Je n’ai pas souvenance de cela », a estimé Me Sankara à la question de savoir si le cas Gilbert Diendéré a été évoqué lors de l’audience. « Le rapport est très volumineux, peut-être que prochainement on aura plus de détails », a-t-il continué.
L’avocat de la famille se dit confiant. Il avance « qu’on voit déjà se profiler à l’horizon une instruction sereine, sérieuse, où les droits de la défense sont garantis ». Selon Me Sankara, tout ce que les familles souhaitent, c’est que le juge ait cette sérénité jusqu’au bout pour faire son travail pour que la procédure puisse aboutir à la manifestation de la vérité.
omegabf.info
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