Côte d’Ivoire – Le parti de Ouattara accuse les ONG (FIDH et HRW) d’oublier les victimes

Joel

Rapports d’associations et d’experts en Droit de l’Homme sur la Côte d’Ivoire

Joël N’GUESSAN (Porte-parole principal du RDR)
«Tant que la primauté ne sera pas accordée aux victimes le désir de vengeance restera toujours vivace»

Depuis bientôt un mois l’on assiste à un ballet incessant d’associations et d’experts en Droit de l’Homme en Côte d’Ivoire. De Human Right Watch (HRW) à l’expert indépendant de l’ONU, Doudou Diène, en passant par la Fédération Internationale des Droits de l’Homme (FIDH), tous mettent l’accent sur la nécessité d’une justice « équitable ».

Ils recommandent dans leurs différents rapports une accélération des procédures judiciaires à l’encontre de ceux qui sont soit en détention, soit en liberté provisoire suite aux événements de la crise post électorale. Certains poussent le bouchon en proposant la libération provisoire de certaines personnalités impliquées dans le drame que les populations ivoiriennes ont connu au cours de notre crise. Le disant et le recommandant, ils sont dans leurs rôles. Nous ne leur dénions pas ce droit. Mais le plus étonnant et voir choquant dans leurs propos, c’est qu’ils n’accordent aucune place aux victimes. C’est à peine qu’ils évoquent le sort des milliers de victimes et de leurs parents. Leurs préoccupations majeures ce sont les conditions de détention et de vie des détenus ou de ceux qui sont en liberté provisoire. A les écouter ou à les lire, il ne peut avoir respect des Droits de l’Homme en Côte d’Ivoire que quand ceux qui ont eu la chance d’être encore en vie et qui sont dans les liens de la Justice auront vu leurs droits protégés par l’Etat de Côte d’Ivoire. Pendant leurs séjours en terre ivoirienne, ils ne rendent visite ni aux centaines de mutilés de notre crise ni aux familles des milliers de personnes tuées suite au refus de l’ex président ivoirien de reconnaître sa défaite.

Tout se passe comme si ce sont les bourreaux d’hier (qui en moins de deux ans se sont métamorphosés en victimes) qui sont la prunelle des yeux de la communauté internationale et des défenseurs des droits de l’homme. Comme l’on a coutume de le dire chez nous  » ce qui arrive au mort, c’est la mort qui l’a voulu » ou bien encore « le mort a eu tort d’être mort ». Il est peut être temps que toutes les associations nationales et internationales de défense des droits de l’homme ainsi que les experts indépendants en la matière comprennent que tant que la primauté ne sera pas accordée aux victimes et à leurs parents pour une Justice réparatrice, le désir de vengeance restera toujours vivace.

Le temps des victimes est arrivé. Nous ne pouvons pas nous permettre de sauter cette étape indispensable et nécessaire à la véritable réconciliation entre ivoiriens.

Le Ministre Joël N’GUESSAN
Porte Parole Principal du RDR
[Facebook_Comments_Widget title= » » appId= »144902495576630″ href= » » numPosts= »5″ width= »470″ color= »light » code= »html5″]

Commentaires Facebook

Les commentaires sont fermés.