Prison d’Abidjan: Un recrutement parallèle suscite de vives tensions à la MACA

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BERTRAND GUEU source: L’inter

Depuis dimanche dernier, l’atmosphère n’est pas bonne à la Maison d’Arrêt et de Correction d’Abidjan (MACA). Des prétendants à la fonction de gardes pénitentiaires ont manifesté dimanche et lundi en obstruant la voie principale qui donne accès à l’établissement pénitentiaire.
Cette colère a alerté les autorités en charge de la défense et de la sécurité.

Dans la matinée, des responsables militaires, de la police ainsi que de l’Opération des nations unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) y ont fait le déplacement à l’effet, non seulement de s’imprégner de la situation, mais aussi de mener une médiation discrète auprès des manifestants pour contenir leur colère.

Sur le fonds de l’affaire, nos sources révèlent que tout est parti d’une liste des candidats retenus dans le corps des gardes pénitentiaires en cours de publication. Des prétendants à ce poste, n’ayant pas vu leurs noms, ont décidé de se faire entendre. Ceci, parce que ces derniers avaient obtenu toutes les garanties de leurs intégration dans ce corps de métier. Pour ce faire, ils auraient déboursé la somme de 150 mille francs chacun afin de faire inscrire leurs noms.

Fort de ces acquis, le recruteur leur distribue des tenues militaires et depuis quelques jours, ces nouvelles recrues non officielles sont logées dans les locaux en cours de réhabilitation du régisseur de la MACA où ils reçoivent une formation en prélude à leur intégration officielle dans le corps des gardes pénitentiaires.

Toutefois, notre informateur relève que le recrutement qui est piloté par des ministères, n’est réservé qu’aux ex-combattants dans le cadre du programme de démobilisation. Il est prévu dans ce programme, des recrutements pour le compte de la police, des douanes, des Eaux et Forêts ainsi que des gardes pénitentiaires. Mais dans certains quartiers, des officiers FRCI se livreraient à des recrutements parallèles contre paiement d’une certaine somme.

C’est ainsi qu’au niveau de la MACA, un lieutenant qui aurait été un ancien pensionnaire de cet établissement et dont le nom ne nous a pas été communiqué, aurait procédé à des recrutements parmi lesquels des épouses des agents de gardes pénitentiaires.

Mais, ayant appris l’information liée au rejet de leurs dossiers, ces candidats sont passés à la vitesse supérieure pour manifester bruyamment. Et il se raconte que ce mouvement de protestation risque de se généraliser dans d’autres quartiers d’Abidjan, où des recrutements parallèles ont été également effectués.

Bertrand GUEU

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