Venance Konan (écrivain-journaliste) «Laurent Gbagbo est totalement incompétent»

Venance Konan, journaliste-écrivain a stigmatisé, le mardi 14 Septembre 2010 lors de la conférence publique organisée par la Direction de campagne d’Abidjan-Sud, du pouvoir de Laurent Gbagbo.

Une véritable douche froide pour le candidat de la majorité présidentiel Laurent Gbagbo. Et ce, à seulement quelques semaines de l’élection présidentielle. Venance Konan, journaliste-écrivain était, le mardi 14 Septembre 2010, l’invité de la désormais traditionnelle conférence publique organisée par la Direction de campagne d’Abidjan-Sud. « La Refondation : mythe ou réalité » tel était le thème qui suscité l’attention et une participation record des militants et sympathisants du candidat des Républiques, le Dr Alassane Dramane Ouattara qui ont pris d’assaut le QG de campagne d’Abidjan-Sud de Marcory-Zone 4. A cette occasion, le conférencier, fidèle à son franc -parlé qu’on lui connait, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour stigmatiser le pouvoir de Laurent Gbagbo. Après avoir relaté les conditions sociopolitiques qui ont permises à Gbagbo Laurent Gbagbo d’accédé en 2000 au pouvoir, les promesses qui lui ont permis d’escroquer moralement les ivoiriens, et qui n’ont jamais eu un début de réalisation, il a conclu : « Laurent Gbagbo est totalement incompétent ». En vérité, Selon M. Venance Konan, le candidat du camp présidentiel n’a jamais eu de véritable projet de développement pour la Côte d’Ivoire. A l’épreuve du pouvoir, il a non seulement étalé ses tares, mais aussi, et pire encore, il n’a pas pu préserver l’intégrité du territoire national. Pour lui, le seul objectif de la socialiste version ivoirienne était de s’embourgeoiser au grand dam de la population. «(…) Il n y a plus d’espoir. La jeunesse est obligée de s’adonner à l’alcool pour tromper l’oisiveté. En même temps on voit le luxe insolent dans lequel les Refondateurs vivent ».

La guerre : un faux prétexte

Pour le conférencier, l’argument de la guerre brandi comme excuse par la Refondation pour justifier son bilan négatif ne tient pas la route. Car en même temps qu’ils le disent, ils construisent des châteaux à coup de milliards de Francs CFA. Et il en veut pour preuve le fait que le bruit des armes s’est tu après les accords de Linas –Marcoussis. Après cette accalmie, c’est Laurent Gbagbo qui a repris les hostilités lors des évènements de novembre 2004. En outre, il a révélé que le programme de Gouvernement du candidat du FPI tourne autour de 3 axes majeurs. A savoir : l’Assurance Maladie Universelle, la décentralisation et l’école gratuite. Il s’est étonné que Laurent Gbagbo n’ait pas pu mettre en œuvre son programme de Gouvernement pendant qu’il régnait sur la moitié du pays. Pour lui, c’était l’occasion rêvée de donner tord à tous ses pourfendeurs en verve. Aussi, a-t-il conclu à aucun moment la satisfaction des besoins élémentaire des Ivoiriens tels que l’alimentation, le logement et autres n’ont été une priorité pour le camp présidentiel.

« J’ai un problème personnel avec Laurent Gbagbo »

Très remonté le conférencier a fait son mea culpa pour avoir à un moment donné de l’histoire du pays soutenu le concept de l’ivoirité. «(…) Oui, j’ai défendu l’ivoirité à un moment donné. Mais chemin faisant, je me suis rendu compte de mon erreur. Je revendique mon droit à l’erreur », a-t-il plaidé avant d’adresser des pics à l’endroit de Laurent Gbagbo. M. Venance Konan a reconnu être totalement déçu par les 10 ans de gestion du pouvoir du FPI. La Côte d’Ivoire sous le soleil de la Refondation a régressé dans tous les domaines. Pire. Son image est désormais écornée sur le plan international. Pour toutes ces raisons, il a avoué « avoir un problème personnel avec le candidat de la majorité présidentielle ». «(…) Oui, j’ai un problème personnel avec Laurent Gbagbo. Avant quand je sortais de la Côte d’Ivoire, j’étais fier d’être ivoirien. Mais maintenant, lorsque je suis en dehors du pays, j’ai honte devant toutes ces dérives que mon pays connait. Pour toutes ces raisons, j’en veux à Laurent Gbagbo », a-t-il assené avant d’ajouter : « On n’a jamais autant tué dans ce pays depuis l’abolition de la peine de mort ». Cette rencontre a permis au public qui a effectué le déplacement d’exprimer leurs préoccupations au conférencier.

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