Côte d’ivoire/Partielles à Niakara – Le commandant supérieur de la gendarmerie dans une dérive antidémocratique

Nous l’avons écrit et dénoncé ici mais les choses ne vont toujours pas dans le bon sens. Le commandant Supérieur de la gendarmerie, le général Apalo Touré est déterminé à faire élire la candidate du Rhdp aux législatives partielles du 24 avril prochain et l’homme fait feu de tout bois pour influencer l’électorat en faveur de la candidate du pouvoir.

Plusieurs témoignages en provenance de la région concordent. Le général fait des tournées, organise des meetings chez lui à Oureguékaha comme dans les autres villages de la circonscription 097 pour parler politique au mépris du code électoral qui prescrit une stricte neutralité des corps militaires et administratifs. Selon un document dont nous avons reçu copie et qui décline l’agenda bien chargé du commandant entre le 21 mars et le 12 avril 2021, la candidate du Rhdp devrait dormir sans se faire de soucis, le patron des gendarmes ayant fait l’essentiel du travail pour elle. Partout où il est passé, le général Apalo a répété à l’envi que l’élection de la candidate du Rhdp, l’opératrice économique Koné Catherine serait la condition pour qu’affluent les chantiers de développement dans la localité.  Il affirmerait devant les chefs de village et des responsables de jeunesse être l’envoyé du pouvoir pour leur tenir ce discours.

Pendant ce temps d’autres jeunes qui ne se laissent pas séduire  sont empêchés de se faire entendre. C’était le cas ce weekend lors d’un meeting de Jeunesse unie pour le développement du Hambol (Judh) dirigée par Coulibaly Gbêlè. Le meeting qui se tenait au centre culturel de Niakara fut empêché, selon des témoins, par des éléments de la gendarmerie arrivés sur les lieux 30 mn après le début de la rencontre. Le maire de la ville aurait demandé le report du meeting pour non respect des procédures et cela a visiblement servi de prétexte aux forces de l’ordre. Selon un correspondant de presse, ce groupe de jeunes, voulait appeler et sensibiliser à des élections apaisées au regard de la tension qui est déjà perceptible.

Face aux dérives du presque directeur de campagne du camp Rhdp, les autres candidats souhaitent une attention particulière de la Cei et des organisations des droits de l’homme, notamment le Cndh (Conseil national des droits de l’homme).

Ces législatives partielles du 24 avril opposent la candidate du Rhdp et 5 candidats indépendants dont le plus sérieux reste incontestablement le député sortant Dr Guibessongui N’datien Sévérin, anciennement Rhdp mais non retenu par ce parti.

SD à Abidjan

sdebailly@yahoo.fr

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2 réflexions au sujet de “Côte d’ivoire/Partielles à Niakara – Le commandant supérieur de la gendarmerie dans une dérive antidémocratique”

  1. ====== QUE DISENT LES TEXTES ? =====

    Feu mon chef N. Mamadou repose à jamais dans la paix du Seigneur. Qu’Allah le Très Miséricordieux lui accorde son Pardon.

    De son vivant N.M. était très à cheval sur les textes de son administration. Quelle que fut la doléance à lui soumise, il vous rétorquait invariablement avec ce terrible narquois « QUE DISENT LES TEXTES ? ». Tant et si bien qu’il fallait avoir la solution de contournement légal desdits textes avant de prendre audience auprès de N.M surnommé « N.M Que disent les textes ? ».

    Et le texte en la matière ici s’appelle la LOI n° 2016-1109 portant Code de la Fonction militaire. Sa dernière mouture fut publiée le JEUDI 16 FEVRIER 2017 dans le Journal Officiel de l’Etat de Côte d’Ivoire.

    Le Général Appalo n’est ni Zakaria KONE ni un autre « gradé sur le champ de bataille. » C’est un produit de l’ancienne école et s’il y a occasion de lui reprocher quoi que ce soit, pourquoi ne pas le coincer avec les textes ?

    ==== RELISONS ENSEMBLE QUELQUES ARTICLES ======

    Section 2: Libertés d’opinion, d’expression et d’information

    Art. 6.-Le militaire est libre de ses opinions ou croyances philosophiques, religieuses ou politiques, sous réserve du respect de la souveraineté nationale et des lois de la République. Ces opinions ou croyances ne peuvent cependant être exprimées qu’en dehors du service et avec la réserve exigée par la qualité de militaire.

    Art. Il.-Le militaire peut, en tenue civile, prendre part à des réunions publiques ou privées, sous réserve du respect des obligations et interdictions auxquelles il est soumis.

    Art. 73.-Le militaire est noté au moins une fois par an. La notation tient compte de la valeur, de l’aptitude professionnelle et de la manière de servir. Elle est effectuée en toute objectivité et exclut toute référence aux opinions, croyances philosophiques, religieuses ou politiques, ainsi qu’à l’origine ethnique du militaire noté. Les notes lui sont obligatoirement communiquées. Il dispose d’un droit de recours hiérarchique.

    ====== JE SUIS UN PEU PERDU =====

    Est ce que le General est allé au village comme un civil qui jouit des droits cités plus haut ? Si oui pourquoi s’en plaindre alors ?

    Il me souvient alors dans les versions antérieures de ce Code de la Fonction Militaire, il était tout simplement formulé:

    ======
    ARTICLE 30
    Le Militaire servant sous contrat ou en qualité d’appelé du Service National et qui, avant son incorporation, était affilié à un groupement ou à une association à caractère politique ou syndical, doit s’abstenir de toute activité s’y rapportant jusqu’à son retour à la vie civile.

    ======

    Cet ancien texte était très stricte et même fermé. La Grande Muette. Point barre !

    Est ce que les nouveaux textes ne prêtent pas alors eux mêmes à confusion ? Surtout que beaucoup n’ont pas le réflexe de Wara, l’élève de N. Mamadou !

    Comme je ne suis pas un spécialiste du Droit, je laisse les Experts y répondre en s’attachant à NE SE REFERER comme mon défunt chef Mamadou, qu’à LA LOI.

    Merci infiniment Monsieur Mamadou NDIAYE alias « Que disent les Textes » ? RIP là-bas au Sénégal sur la terre de tes ancêtres Lebous.

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